L’extraction du sable des oueds Maitar et Boussaâda a pris de l’ampleur ces dix dernières années, mettant en péril l’environnement de la ville.
L’exploitation anarchique et effrénée du sable a entraîné, avec le temps, l’élargissement des lits des deux oueds sur cinq kilomètres, ont fait remarquer les écologistes.Pour l’universitaire Chérif Kamel, il est urgent de limiter les quantités de sable susceptibles d’être exploitées et d’intensifier les contrôles sur site, par les autorités publiques «afin d’éviter, à cours terme, d’éventuelles catastrophes dont les inondations, du fait de l’élargissement et du changement du cours des oueds». Selon un membre de l’association de protection de l’environnement de Boussaâda, «deux millions de mètres cubes sont extraits annuellement des deux oueds». A ce propos, le wali de M’sila avait affirmé que des opérations de contrôle sur site de l’extraction et des «quantités exploitables» qui «s’inscrivent dans la durée» sont menées parallèlement à l’«intensification» des contrôles sur le réseau routier pour lutter contre les pilleurs de sable. Important site historique et naturel avec plusieurs monuments dont le moulin Ferrero, l’oasis de Boussaâda est actuellement menacée également par la progression débridée du béton et les eaux usées, en dépit des mesures prises pour limiter ces phénomènes de pollution. Les techniciens de l’hydraulique soulignent, à cet effet, que les déversements des eaux usées, se font dans le réseau d’assainissement et les cas signalés actuellement, estiment-ils, sont nouveaux et seront pris en charge, en attendant la réalisation de la station de traitement des eaux usées projetée au profit de la ville. Les carrières entourant Boussaâda constituent un autre facteur de pollution. Cette problématique est assez «compliquée», a affirmé le wali, qui relève que certaines de ces carrières sont «plus vieilles» que les cités résidentielles apparues suite aux derniers mouvements d’extension urbaine de la ville. Il a indiqué en outre que «la solution, s’il y en a une, n’interviendra qu’à moyen terme» en raison de «la contribution» de ces carrières à l’approvisionnement en matériaux de construction des chantiers locaux de développement. Le jardin Belguizaoui continue, par ailleurs, d’alimenter les discussions publiques dans la ville de Boussaâda. Objet jusqu’à récemment des convoitises des spéculateurs du foncier qui désiraient le transformer en lots de terrain constructibles, cet espace vert densément boisé est aujourd’hui un réceptacle pour les eaux usées, devant le manque d’intérêt que lui manifestent les riverains. Pour des écologistes locaux, cette forêt composée de peuplements d’eucalyptus plantés durant les années 1940, continuera d’aiguiser les appétits tant qu’elle ne disposera pas d’un statut clair garantissant sa protection, en dépit d’être maintenant une propriété du secteur forestier. Les autorités locales projettent de faire de cet espace un lieu de détente et de loisirs à condition d’attirer les investisseurs privés et les intéresser à adhérer à cette perspective. Une telle perspective semble idéale et serait la plus prometteuse notamment avec l’implantation déjà, tout autour du jardin Belguizaoui, d’une piscine semi- olympique, d’une salle omnisports, d’une auberge de jeunes, outre une série d’équipements touristiques, dont l’institut d’hôtellerie. Le marché aux puces qui se dresse à l’entrée de la ville fait partie, de son côté, des signes de ruralisation dont Boussaâda tente de se défaire pour redorer son ancienne image de site d’attraction touristique par excellence.
R.R
http://www.lexpressiondz.com/
Beaucoup de Bou Saadiens ont quitté la ville et habitent dans d'autres régions d'Algérie ou à l'étranger bien qu'ils lui vouent toujours un grand attachement. Que pensez-vous de l'organisation d'une journée des retrouvailles à Bou Saada durant laquelle tous les BS des quatre coins du monde pourraient se retrouver? de la création d'une zône touristique dans la palmeraie autour du moulin Ferréro? d'un colloque sur le thème de la restauration du vieux Bou Saâda?
dimanche 23 novembre 2008
Le jardin Belguizaoui: Cherche investisseur désespérément
Bou Saada: L'environnement en péril
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4 commentaires:
Il reste encore beaucoup de problèmes à résoudre pour rendre à Bou saada son lustre d'antan: interdire l'arrachage des palmiers, Restaurer l'hôtel du Sahara, lancer un concours d'architecture pour des modèles de façade adaptés à l'oasis (imposés pour tout permis de construire),restaurer le moulin Ferréro, rétablir la place de chameaux et les bassours, etc.,
your blog very beautiful and make me excited. Congratulation!!
Chers frères Bousaadiens défendez votre ville et vite! les cadres natifs de la ville la quittent faute d'emplois; leurs enfants nés dans d'autres villes ne se sentent pas vraiment bousaadiens. Au rythme où va le saccage de la ville, dans 10 ou 20 ans Bou saada aura cessé d'exister. Ce qui attire les touristes disparaît : oued pollué, palmiers arrachés, vieille ville moribonde, dune disparue; la mort de la ville est pour demain. Et vous en êtes responsables;
Pourquoi ne pas faire de ce jardin un jardin botanique oasien à l'instar de celui de Ouargla décrit plus bas dans ce blog?
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