mercredi 26 novembre 2008

Un calligraphe bien de chez nous, qui mérite d'être plus connu



Aziz Kacimi el-Hassani, calligraphe contemporain
L’art est une invitation à l’imaginaire


Aziz Kacimi est ce calligraphe qui tient à explorer à sa manière le sens infini des lettres dans un style sur lequel souffle un grand vent de modernité. Utilisant la lettre arabe, connue pour sa beauté et sa plasticité comme un moyen d’expression picturale, le calligraphe confère à ses œuvres de la couleur, du geste, du rythme, du contraste et un jeu de lumière et d’ombre. Dans le trait et la turbulence des couleurs, le visiteur y décèle la pensée et l’idée philosophique du plasticien. ‘’La sensibilité est inséparable du développement de l’esprit pensant, elle le façonne et l’éclaire’’, dit-il. Sa puissance du graphisme puise de l’art musulman et de sa connaissance de l’art moderne. La nouveauté dans la création réside en fait dans la saillie qu’il donne à ses aplats, tel le bas-relief d’une oeuvre sculpturale.
Ayant pris part à nombre de manifestations plastiques depuis plus 1991, Aziz Kacimi el-Hassani révèle à chacune de ses expositions une collection d’œuvres calligraphiques qui se veulent une invite à la méditation tant elles sont chargées de sagesse soufie (..). Une partie de ses œuvres a été exposée dernièrement dans la capitale damascène dans le cadre de ‘’Damas, capitale de la culture arabe 2008’’. C’est à un art sublime, un instant de bonheur éphémère mais combien durable par son intensité que le calligraphe contemporain a convié son public. Il livre, aussi, à travers cette interview sa réflexion sur l’art pictural et plonge le lecteur dans sa quête perpétuelle du trait calligraphique arabe.


Comment êtes-vous venu dans le monde de l’art plastique?


C’est grâce à mon père qui en plus d’être un poète avait une grande maîtrise de la calligraphie arabe. C’est lui qui m’a quelque part qui m'a orienté vers cet art, celui de façonner les lettres arabes. A mon père, je suis aussi, en partie, redevable de ma sensibilité d’artiste car au commencement de ma découverte de la calligraphie j’ai aussi découvert sa poésie qui est, à mes yeux, sublime. (...)

Par : Farouk Baba-Hadji, le Midi Libre du 2 septembre 2008
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