lundi 29 décembre 2008

SOS vieux bâti en détresse


L’intérêt du patrimoine architectural
72 étudiants et étudiantes de l’Institut d’architecture de l’université « Ferhat-Abbes » de Sétif se trouvent actuellement dans la wilaya d’Adrar, après avoir traversé la vallée de la Saoura, notamment Taghit et Béni Abbes.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la phase pratique de la formation et concerne particulièrement les étudiants des 3ème, 4ème et 5ème années d’architecture selon un organisateur. Le thème se rapporte à « l’architecture traditionnelle dans le Sud ». Ces futurs concepteurs de l’urbanisme doivent s’imprégner, lors de leurs visites sur le terrain, notamment dans les ksour et les oasis, de la conception technique et des matériaux utilisés à l’époque par ces populations anciennes dans la réalisation de ces merveilleux ouvrages dont leur existence à l’heure actuelle ne doit qu’à leur ingéniosité et leur talent de constructeurs.
En effet, ces architectes de demain se penchent sérieusement sur la préservation du patrimoine traditionnel qu’est la construction ancienne. M. Islam, étudiant, « Option patrimoine », a déclaré : « Mes encadreurs et moi sommes sur le point de créer une Union des Architectes Traditionnels dans le but de définir une architecture propre à l’Algérie. »
A.A ; elwatan.com du 29/12/08

Constantine. Séminaire sur la médina
SOS cité en détresse

Durant trois jours, à Constantine ses spécialistes se sont penchés sur les souffrances de la médina. Objectif : amorcer un projet de sauvegarde par la mise en branle d’un plan d’action inspiré des leçons d’urbanisme de nos voisins.

C’est que la vieille ville se dégrade de plus en plus sous les effets du temps et des hommes. Initié par l’association de défense du Vieux Rocher, ce séminaire a eu quatre thèmes principaux : la manière la plus appropriée pour l’élaboration d’une approche en termes d’objectifs de requalification de l’habitat dans la médina, les activités et les fonctions dans la médina, telles que les déplacements et les effets des transports sur la vieille ville, la notion du patrimoine et de restauration, en tenant compte de la problématique de son intégration dans une médina moderne, ainsi que les stratégies et les démarches de sauvegarde et de projet urbain. En plus d’une exposition, cette manifestation a compté quatre ateliers de travail dans les locaux de l’ancienne Medersa de la ville. En matière de modèles culturels et approches du patrimoine, l’expérience marocaine a été évoquée par l’architecte Khalid Mikou (Casablanca), qui a présenté une projection sur le projet urbain encore en cours de concrétisation de la médina de Fez, baptisé Ader Fez. L’expérience tunisienne a concerné les projets urbains liés au patrimoine architectural de la vieille ville de Tunis, présentés par Faïka Bejaoui, architecte responsable du programme Oukalas à l’association de sauvegarde de la médina de Tunis (ASM) et Djamila Binous, historienne et membre fondateur de l’ASM. (…)

Par Z. M.
Elwatan.com du 26/05/08


11 projets identifiés pour la réhabilitation de Sidi El Houari
L’opération de réhabilitation du vieux bâti du centre historique de Sidi El-Houari, pilotée par l’APC d’Oran avec le concours de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) se poursuit activement par l’identification de onze projets clés appelés à être revalorisés.

Après deux sur les neuf mois d’assistance technique et d’expertise sur le site, M. Javier Galvan, docteur en architecture et représentant de l’association espagnole « Restauration sans frontière », partenaire de l’AECID, a signalé auparavant qu’un cycle de formation dans la restauration des tableaux de peinture et des sculptures est actuellement dispensé aux élèves de l’école des beaux arts, comme il a été programmé des stages au profit des étudiants de l’institut d’architecture de l’USTO, dans le cadre du projet « ArchiMed ». Le programme de réhabilitation du vieux bâti, qui a été initié en 1992 en Amérique latine, se poursuit pour les villes du Maghreb, du 15 février au 15 novembre 2008 à Oran, retenu dans le programme de coopération algéro-espagnole. « Après le recensement, nous allons travailler dans la gestion du patrimoine de Sidi El-Houari et la planification urbanistique qui va garantir la conservation du vieux bâti, du moins ce qu’il en reste », a expliqué cet expert qui relève que les recommandations attendues vont compléter le diagnostic du POS en voie d’élaboration. Pour M. Galvan, « l’identification des 11 projets clés peut dynamiser l’opération de réhabilitation et inverser le processus de dégradation des immeubles du Vieil Oran ».
Plan de sauvegarde
Avec la participation des étudiants de l’institut d’architecture, des fiches de travail permettront de faire l’inventaire de tous les bâtiments et espaces publics en faisant participer la société civile. « Nous devons aboutir à un plan de sauvegarde et de mise en valeur doté d’un outil de planification pour la défense et la protection du patrimoine urbain de Sidi El-Houari, à l’instar de la Casbah d’Alger, de la vieille ville de Constantine et de la cité antique de Ghardaïa. En somme, c’est à la rédaction et à la mise en application d’un cahier des charges que nous devons conclure la fin de cette opération », a noté l’architecte espagnol. Il est vrai que ce travail est appelé à durer dans le temps, avec une prise en charge par le secteur urbain qui doit se prononcer sur le site à sauvegarder. La création d’une unité technique chargée du suivi et du contrôle du permis de construire, par exemple, est indispensable pour assurer le succès d’une telle démarche. « Il n’y a pas de projet fini en Algérie pour la conservation des centres urbains », a déploré M. Galvan qui a préconisé que les institutions comme l’APC ainsi que les directions de la Culture et de l’Urbanisme peuvent agréer des dossiers et en faire la proposition au ministère de la Culture. Revenant sur l’identification des 11 projets clés pour la dynamisation du centre historique, l’expert insiste beaucoup sur la nécessité de recourir aux passages souterrains qui reliaient les forts militaires durant la période d’occupation espagnole (1505-1792) et de prévoir d’éventuelles possibilités à même de les aménager en voies de circulation automobile. S’agissant du quartier de La Calère (Scaléra), entièrement rasé, alors qu’il constituait avant l’indépendance le quartier résidentiel marin, il a été préconisé de rétablir la continuité et la cohésion dans le tissu urbain de Sidi El-Houari. Pour La Casbah, il s’agit d’engager de grands travaux d’hygiène et d’assainissement et de consolidation du vieux bâti, tout en protégeant les monuments archéologiques, à court terme. Remplacer, par exemple, les bâtiments à usage industriel par des bureaux administratifs liés à l’activité portuaire, tel est le projet envisagé pour l’unité de la SNTA (ex-Maison Bastos), dans le cadre de la mission « Restauration sans frontière » qui suggère l’installation d’une passerelle piétonne entre la Place de la République et le promenade de Létang. La recherche archéologique concernant notamment le plan du réseau de tunnels de la période espagnole et l’examen de l’état des rues, des escaliers et du mobilier urbain, comme autres points inscrits dans le plan d’assistance technique pour la gestion du patrimoine urbain de Sidi El-Houari, figurent également dans cet ambitieux programme.

Par Abdallah Bendenia
Elwatan.com du 09/05/08


Mois du Patrimoine-Rencontres et expositions : Le futur du passé

Nombreuses manifestations durant la semaine écoulée, à travers l’ensemble du pays. A l’occasion du mois du patrimoine qui se tient depuis le 18 avril dernier, plusieurs rencontres sont organisées dans les quatre coins du pays, autour de différents thèmes.

A Aïn Témouchent, une journée d’étude a réunie historiens et archéologues pour débattre du passé de la ville. De la période ottomane, en remontant jusqu’à 150 000 ans avant notre ère, les conférenciers se pencheront entre autres sur les ruines de Siga et l’homme de Rio Salado. A El Oued, un séminaire national de trois jours a été consacré au patrimoine culturel « Préservation des sites et secteurs protégés ». Des communications portaient sur le plan de protection et réhabilitation de différents sites archéologiques de Tipaza. Parmi les recommandations finales, les conférenciers ont retenu la création d’antennes de l’Office national de gestion des biens culturels protégés, la réhabilitation des instituts d’archéologie et la mise à la disposition des organismes concernés des moyens réglementaires nécessaires à la préservation des biens. A Tlemcen, une rencontre internationale a été consacrée à « La Médina : tissu urbain à sauvegarder ». Des universitaires algériens et français ainsi que des représentants d’associations du secteur se sont penchés sur le patrimoine historique et la création architecturale. L’occasion d’attirer l’attention et de susciter le débat au sein des acteurs du patrimoine : élus, urbanistes, architectes… L’occasion aussi pour les étudiants du secteur de mieux percevoir l’espace à travers l’homme, son histoire et son milieu urbain. Du côté de Béchar, le patrimoine avait pour « centre de gravité » la femme, avec une manifestation sous le thème de « Les femmes, le patrimoine et les arts ». Organisé à la maison de la culture de la wilaya, cette manifestation compte entre autres une exposition d’artisanat, des métiers et des arts, avec en vedette, les œuvres de l’artiste Chahinez Salhi. Toujours dans l’optique de mettre en relief l’apport de la femme dans la protection et la préservation du patrimoine matériel et immatériel, l’art culinaire traditionnel occupe une large partie de cette manifestation. A Alger, une exposition est consacrée à l’architecture algérienne, au niveau du palais des Raïs. Quatre périodes principales y sont représentées : l’époque ottomane, la période 1830-1930, celle de 1930-1962 et enfin celle de l’indépendance. Planches et photographies donnent à voir les lieux les plus importants de notre histoire architecturale, dont la Citadelle d’Alger, le palais du Dey Hadj Ahmed de Constantine, Dar El Hamra, Dar Hassan Pacha, Dar Khedaoudj El ’Amia, le musée du Bardo, Djamaâ El Djedid et Djamaâ Ketchaoua.

Par Z. M.
Elwatan.com du 14/05/08

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