dimanche 18 octobre 2009

Comme un animal blessé BS panse ses blessures



Les origines andalouses de Boussaâda


Une ville fondée par Slimane Ben Rabéa et Sidi Thameur Ben Ahmed El Fassi. Beaucoup d’historiens se sont intéressés aux origines des populations et à la ville en elle-même. Sa fondation remonterait, disent-ils, «au lendemain de la reconquista espagnole de l’Andalousie au 15e siècle et à l’avènement du beylicat d’Alger. Ce sont les chefs spirituels venant d’Andalousie, Sidi Slimane Ben Rabéa et Sidi Thameur Ben Ahmed El Fassi qui achèteront à une tribu des Bedarna (une branche des Ouled Naïl) un lopin de terre aux abords d’un oued et aux pieds du mont du Hodna et y édifieront les premières maisons et la mosquée Ennakhla. La légende rapportée par les anciens voudrait qu’à la chute de Cordoue en 1492, les habitants d’un des quartiers de la ville, avant de se quitter, se seraient promis de se retrouver un jour et de le reconstruire. Sidi Thameur et Sidi Slimane auraient réalisé leur vœu. A partir du 11e siècle, la région devient un lieu de croisement d’importantes routes commerciales menant en Afrique, en Andalousie, à Bagdad et à Damas. Avec sa zaouïa d’El Hammel affiliée à la Rahmania fondée par Sidi Mohamed Ben Belkacem, Boussaâda joue un grand rôle dans le rayonnement de la pensée et la sagesse. Isabelle Eberhardt, Guy de Maupassant ainsi qu’André Gide lui consacrent de belles pages dans leurs écrits respectifs. Quant au peintre français Etienne Dinet, il disait dans l’un des ses écrits, «Boussaâda mérite son nom plein de promesses ; si le paradis est dans le ciel, certes il est au-dessus de ce pays, s’il est sur terre, il est au dessous de lui». Il n’y a pas que Dinet qui ait succombé aux charmes de la ville, d’autres peintres se sont entichés de Boussaâda tel le peintre flamand Edouard Verschaffelt (1874-1955) qui y est enterré. Il eut deux enfants issus de son mariage avec une femme de la tribu de Sidi Brahim. Aujourd’hui, l’avancée du béton relègue au second plan le confortement de la vieille médina qui dépérit à vue d’œil. Certaines bâtisses menacent ruine, les 300 familles qui sont restées sur place et qui n’ont pas où aller sont inquiètes.
«Une antenne de l’Unesco chargée de superviser la restauration de la ville est fermée depuis plusieurs années», nous explique M. Amar Doufi, un locataire de Hai Chorafa, et membre d’une association qui milite pour la poursuite des travaux. Des traces d’assainissement sont visibles et les allées ont reçu, comme on a pu le constater, des chapes de béton pour éviter que l’eau ne creuse les fondations. Un bureau d’études a pourtant été chargé des travaux.

Transformer en musées la maison de l’Emir Hachemi et le Fort Cavaignac



L’Association de Boussaâda qui est dirigée par des personnalités et des intellectuels de la ville s’attelle à récupérer auprès des ses propriétaires actuels la maison de l’emir El Hachemi fils de l’émir Abdelkader qui a vécu ses derniers jours dans la vieille Médina. Sa maison menace ruine et ses propriétaires sont prêts, nous dit M. Saïd Habachi, à «céder la maison au profit de l’Association». Plus loin, la tombe de l’Emir Hachemi est, elle aussi, en travaux de réhabilitation ainsi que le cimetière qui, sans un mur de soutènement, risque un éboulement avec une dizaine de tombes. L’APC veut également, à cet endroit précis, tenter un élargissement de la route qui est «un sujet de frictions entre les automobilistes», se désole un membre de l’APC, M. Amar Benoui. L’APC est cependant tenue de compenser les expropriés par des kiosques ou tout autre chose mais cette solution se heurte «au blocage de la tutelle» faute de titres de propriété qui ne sont pas censés exister dans la vieille ville. Le Fort Cavaignac qui domine la ville de Boussaâda sera également transformé en musée et en centre de loisirs pour les jeunes. Ce fort érigé sur les hauteurs a été créé par l’armée française après l’entrée de ses troupes. Déjà, en contrebas, le cimetière qui accueille les restes de deux cents martyrs atteste des sacrifices des populations et de la barbarie de la soldatesque coloniale.

Quotidien Horizons du 17 Octobre

PS/ Voir les propositions très intéressantes de S.Benhouhou dans
http://Bou Saada.forumactif.com

6 commentaires:

sophie a dit…

Merci à A Hanafi qui m'a transmis cet article

Anonyme a dit…

Pour contourner l'absence de titre de propriété deux solutions cimples existent:
1/ Attribuer des kiosques dans le cadre de l'aide aux jeunes ou tout autre dispositif d'aide aux populations
2/ Faire un acte de propriété dans le cadre de "Akd echouhra" (acte de propriété acquisitive)

sophie a dit…

Pourquoi ne pas aménager le jardin Belguizaoui comme proposé ci- dessus? Les expropriés pourraient y bénéficier de kiosques?

sophie a dit…

Pour en savoir plus sur les origines andalouses de BS, lire l'article :"histoire de Bou saada" qui se trouve à la fin de ce blog. Consultez le sommaire qui se trouve en haut à gauche du blog

Anonyme a dit…

Pourquoi ne pas prendre contact avec le centre culturel espagnol Cervantes (Alger) pour faire un duo entre un groupe musical de bou Saada (exp. :El Baha) et un groupe de chants flamenco. A condition qu'il s'agisse de chanteurs de flamenco classique et non pas commercial. On trouve dans les botega andalouses de vrais amateurs de ce genre qui reproduisent fidèlement ce chant et dont le déplacement à BS ne coute pas cher. On sera étonné de la ressemblance. Consultez le site du CCE cervantes en Algérie

Anonyme a dit…

Very quickly this web page will be famous among all blogging people, due to
it's fastidious articles

Here is my page ... bypass pruners