Irrigation agricole à M’sila: Les vergers menacés de disparition
La sécheresse conjuguée à l’ interdiction de toute réalisation de forage sur tout le territoire de la wilaya, a généré une situation désastreuse pour les fellahs, notamment ceux qui se sont investis dans le programme agricole financé par le FNRDA.
Les plus touchés de ces fellahs, sont ceux dont les forages se sont effondrés ou asséchés durant cette dernière période et qui ont vu leur verger dépérir à vue d’œil, sans pouvoir faire quoi que ce soit sinon attendre indéfiniment le bon vouloir des autorités de la wilaya. Cette situation est en passe d’engendrer de fait la mort lente et certaine de la majorité, pour ne pas dire de la totalité des vergers qui a été réalisée dans le cadre du Fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA).Ce sont, pour la plupart des vergers réalisés depuis 2000 et dont la superficie cumulée à ce jour s’élève à 7800 ha, qui semblent être menacés de dépérissement.
« L’effondrement des puits a été engendré sous le double effet de la sécheresse et des mauvaises réalisations des forages, dira le DHW, Lebgaâ Moussa, par le fait, d’une part, que le niveau de la nappe s’est abaissée à un niveau atteignant 40m, et d’autre part, que les matériaux utilisés dans la réalisation des forages (tubage en plastique et tôles minces) n’avaient pas résisté à la pression. » Pour pallier cette contraignante situation, les fellahs touchés n’ont eu d’autre solution, face à l’interdiction des forages, que de formuler une demande auprès de la direction de l’hydraulique. « Pas moins de 3000 demandes de forages, dont 400 de remplacement, dira le DHW, ont été enregistrés depuis la décision du wali d’interdire les forages, en février 2005. » Si interdire tout forage, selon les termes de l’arrêté n° 194 du 27 février 2005 du wali de M’sila, équivaut, dans un contexte de sécheresse et d’une surexploitation des eaux souterraines, à une nécessité impérieuse pour la protection des champs captant d’AEP, il n’empêche que cette interdiction met également en péril le programme national de développement agricole (PNDA), à travers le FNRDA lancé en 2000 et dont le montant des investissements cumulés au 19 mars 2008 dans cette wilaya a atteint plus de 88 milliards DA.
Cette situation est la conséquence de la surexploitation de la nappe depuis l’avènement du FNRDA en 2000, qui a permis l’octroi d’autorisations de fonçage à un rythme sans précédent jusqu’à 2300 forages durant 4 ans, engendrant après coup le rabattement de la nappe dont le niveau a oscillé entre 10m et 40 m. La sonnette d’alarme a été tirée en mars 2002, à la suite d’une étude élaborée à cette époque par l’ANRH, concluant qu’il y avait surexploitation de la nappe à un taux estimé 236% (El Watan du 14 mars 2002). D’autres indices étaient révélateurs de cette surexploitation, ils se résumaient en la diminution, voire la disparition du phénomène de l’artésianisme et de l’assèchement des forages, notamment les puits traditionnels ne dépassant pas 50 m et de l’augmentation de la teneur de certains composants, notamment les nitrates qui ont affecté foncièrement la qualité de l’eau.
Devant la gravité de la situation, le wali de M’sila avait pris la décision, à travers l’arrêté n° 194 du 27 février 2005, de procéder à la protection de la ressource en eau souterraine en interdisant strictement toute implantation de forages autres que ceux destinés à l’AEP dans les 6 périmètres que compte la wilaya, mais sans tenir compte du volume d’investissement consenti par les fellahs dans le cadre du FNRDA ni de la menace de dépérissement de milliers d’hectares de vergers dont la majorité sont productifs.
Les fellahs les plus touchés ne s’embarrassent pas de braver les interdits pour creuser des puits de remplacement afin de tenter de sauver leur verger. 24 forages illicites ont été enregistres à ce jour au niveau de cette wilaya, les auteurs ont été traduits devant la justice par la DHW.
S. Ghellab Les plus touchés de ces fellahs, sont ceux dont les forages se sont effondrés ou asséchés durant cette dernière période et qui ont vu leur verger dépérir à vue d’œil, sans pouvoir faire quoi que ce soit sinon attendre indéfiniment le bon vouloir des autorités de la wilaya. Cette situation est en passe d’engendrer de fait la mort lente et certaine de la majorité, pour ne pas dire de la totalité des vergers qui a été réalisée dans le cadre du Fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA).Ce sont, pour la plupart des vergers réalisés depuis 2000 et dont la superficie cumulée à ce jour s’élève à 7800 ha, qui semblent être menacés de dépérissement.
« L’effondrement des puits a été engendré sous le double effet de la sécheresse et des mauvaises réalisations des forages, dira le DHW, Lebgaâ Moussa, par le fait, d’une part, que le niveau de la nappe s’est abaissée à un niveau atteignant 40m, et d’autre part, que les matériaux utilisés dans la réalisation des forages (tubage en plastique et tôles minces) n’avaient pas résisté à la pression. » Pour pallier cette contraignante situation, les fellahs touchés n’ont eu d’autre solution, face à l’interdiction des forages, que de formuler une demande auprès de la direction de l’hydraulique. « Pas moins de 3000 demandes de forages, dont 400 de remplacement, dira le DHW, ont été enregistrés depuis la décision du wali d’interdire les forages, en février 2005. » Si interdire tout forage, selon les termes de l’arrêté n° 194 du 27 février 2005 du wali de M’sila, équivaut, dans un contexte de sécheresse et d’une surexploitation des eaux souterraines, à une nécessité impérieuse pour la protection des champs captant d’AEP, il n’empêche que cette interdiction met également en péril le programme national de développement agricole (PNDA), à travers le FNRDA lancé en 2000 et dont le montant des investissements cumulés au 19 mars 2008 dans cette wilaya a atteint plus de 88 milliards DA.
Cette situation est la conséquence de la surexploitation de la nappe depuis l’avènement du FNRDA en 2000, qui a permis l’octroi d’autorisations de fonçage à un rythme sans précédent jusqu’à 2300 forages durant 4 ans, engendrant après coup le rabattement de la nappe dont le niveau a oscillé entre 10m et 40 m. La sonnette d’alarme a été tirée en mars 2002, à la suite d’une étude élaborée à cette époque par l’ANRH, concluant qu’il y avait surexploitation de la nappe à un taux estimé 236% (El Watan du 14 mars 2002). D’autres indices étaient révélateurs de cette surexploitation, ils se résumaient en la diminution, voire la disparition du phénomène de l’artésianisme et de l’assèchement des forages, notamment les puits traditionnels ne dépassant pas 50 m et de l’augmentation de la teneur de certains composants, notamment les nitrates qui ont affecté foncièrement la qualité de l’eau.
Devant la gravité de la situation, le wali de M’sila avait pris la décision, à travers l’arrêté n° 194 du 27 février 2005, de procéder à la protection de la ressource en eau souterraine en interdisant strictement toute implantation de forages autres que ceux destinés à l’AEP dans les 6 périmètres que compte la wilaya, mais sans tenir compte du volume d’investissement consenti par les fellahs dans le cadre du FNRDA ni de la menace de dépérissement de milliers d’hectares de vergers dont la majorité sont productifs.
Les fellahs les plus touchés ne s’embarrassent pas de braver les interdits pour creuser des puits de remplacement afin de tenter de sauver leur verger. 24 forages illicites ont été enregistres à ce jour au niveau de cette wilaya, les auteurs ont été traduits devant la justice par la DHW.
elwatan.com du 9 Juillet 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire